Avant-hier, lundi, une nuée de fourmis volantes s’est abattue sur les plages de L’Escala, c’était peut-être lié aux orages de dimanches soir, ou la migration d’un essaim, mais quelle qu’en soit la raison, tous ça avait un petit air d’apocalypse pas trop cool. Elles semblaient complètement dérangées pour ne pas dire hallucinées, car à la manière des rats qui suivaient le joueur de flûte de Hamelin, elles essayaient de rejoindre la mer où elles se noyaient. J’en ai compté trois milliards six cent soixante-quinze millions huit cent cinquante-trois mille quatre cent soixante-cinq et puis je me suis arrêté car c’était un peu ennuyeux.
Les poissons n’avaient pas l’air d’être très intéressés par cette nourriture inattendue, ce que me confirma une rapide plongée: ils ignoraient les aludes flottant au-dessus d’eux.